Je me voyais déjà auprès des lambris du Harry’s Bar. J’avais la mousse du cappuccino au bord des lèvres. Après, une semaine à fréquenter les rades, classe et élégance étaient bienvenues. Sorry guy, l’old fashion sera pour une autre fois. Pour une soirée électorale ou en finale. Car après renseignements, l’établissement n’allumerait son écran qu’à ces conditions. Pas gagné.
Dépité, direction Joe Allen. Certes dit-on, c’est un des meilleurs hamburgers de Paris. Un établissement qui a des succursales à New York et Miami. Mais là, je n’ai pas faim et il y a des sex-shops qui clignotent autour.
Bonne surprise, un type me gratifie d’un hey mate et me convie dans l’arrière-salle. Entre des photos de jazzman et vieux disques, un petit parterre est rassemblé. Il y a l’équipe du bar qui finit de déjeuner et se partage les pourboires. Mais aussi quelques supporters. Des yankees en vacances. Un couple d’homosexuels très concernés. Et même un gars avec un maillot de la sélection nationale qui sent fort la World Cup 1994.
Ca mange sévère. Du vin rouge au pichet. Simple coca pour moi. Un individu n’arrête pas de parler. C’est le fameux néophyte à qui on doit tout expliquer. La règle du hors-jeu. Les positions sur le terrain. Le nom des joueurs. Et où se trouve la Slovénie. A coté de la Tchécoslovaquie ?
J’envie un solitaire qui porte un casque accroché à un i-phone. Le voilà qui se lève. Qui tape du poing sur sa table. Ce n’est pas de la musique qu’il a dans les oreilles mais les commentaires en anglais. Les mauvaises nouvelles arrivent trop vite. Le son est en décalé. Le bar est déboussolé. Qui faut-il regarder ?
Pause. Cela passe mal. Arrivent calculs et statistiques. Prévoir l’hypothèse mathématique du troisième match. Cela a l’air compliqué. Surtout quant les journalistes annoncent la population totale en Slovénie.
L’équipe du bar s’est réduite. La composante africaine s’est débinée. Demeurent les locaux et le manager qui a déplacé le canapé Chesterfield.
Le type a ôté son casque. Cela va mieux. Ou pas. Il répète les patronymes des joueurs mal prononcés par les commentateurs. Et aussi des mots français. Atttttention ! C’est dangereuuuux ! L’arbitreeeeuh. Une vraie leçon partagée en accéléré.
Jeux rugueux, contact violent, coup, l’ingénu de la première mi-temps est lui aussi excité. Il a tout compris et débite des onomatopées format bulle de BD. Dernier ounch sur un dégagement, yeeeep, le match est terminé. Volée d’applaudissements. Plutôt longue. Yes they can s’était écrit.
Le business reprend. Les serveurs débarrassent les tables en vitesse car les nappes sont bien tachées. A voir la tronche de l’ingénu, le soccer a gagné un nouvel adepte. Il est ravi. Promet de revenir. C’était super. All right, la FIFA va être contente. Reste à œuvrer pour la géographie.
Dépité, direction Joe Allen. Certes dit-on, c’est un des meilleurs hamburgers de Paris. Un établissement qui a des succursales à New York et Miami. Mais là, je n’ai pas faim et il y a des sex-shops qui clignotent autour.
Bonne surprise, un type me gratifie d’un hey mate et me convie dans l’arrière-salle. Entre des photos de jazzman et vieux disques, un petit parterre est rassemblé. Il y a l’équipe du bar qui finit de déjeuner et se partage les pourboires. Mais aussi quelques supporters. Des yankees en vacances. Un couple d’homosexuels très concernés. Et même un gars avec un maillot de la sélection nationale qui sent fort la World Cup 1994.
Ca mange sévère. Du vin rouge au pichet. Simple coca pour moi. Un individu n’arrête pas de parler. C’est le fameux néophyte à qui on doit tout expliquer. La règle du hors-jeu. Les positions sur le terrain. Le nom des joueurs. Et où se trouve la Slovénie. A coté de la Tchécoslovaquie ?
J’envie un solitaire qui porte un casque accroché à un i-phone. Le voilà qui se lève. Qui tape du poing sur sa table. Ce n’est pas de la musique qu’il a dans les oreilles mais les commentaires en anglais. Les mauvaises nouvelles arrivent trop vite. Le son est en décalé. Le bar est déboussolé. Qui faut-il regarder ?
L’équipe du bar s’est réduite. La composante africaine s’est débinée. Demeurent les locaux et le manager qui a déplacé le canapé Chesterfield.
Le type a ôté son casque. Cela va mieux. Ou pas. Il répète les patronymes des joueurs mal prononcés par les commentateurs. Et aussi des mots français. Atttttention ! C’est dangereuuuux ! L’arbitreeeeuh. Une vraie leçon partagée en accéléré.
Jeux rugueux, contact violent, coup, l’ingénu de la première mi-temps est lui aussi excité. Il a tout compris et débite des onomatopées format bulle de BD. Dernier ounch sur un dégagement, yeeeep, le match est terminé. Volée d’applaudissements. Plutôt longue. Yes they can s’était écrit.
Le business reprend. Les serveurs débarrassent les tables en vitesse car les nappes sont bien tachées. A voir la tronche de l’ingénu, le soccer a gagné un nouvel adepte. Il est ravi. Promet de revenir. C’était super. All right, la FIFA va être contente. Reste à œuvrer pour la géographie.