Lieu : La Bambolina caffe, 9 rue de Rougemont, Paris 9 puis dans la pizzeria d’à coté
Commentaires : Italien, puis TF1 inaudible, trop fort puis coupé.
On ne m’avait pas menti. La Bambolina est un vrai bar italien. Et pas simplement parce que caffé s’orthographie avec deux ff.
Une demi-heure avant le début du match, c’est la bousculade. Tout le monde est content de se retrouver, les maillots bleus s’affichent sous la veste et certaines filles se sont fait poser des ongles tricolores.
Les habitués sont là. Ceux qui viennent les dimanches pluvieux regarder des matchs de Serie A. Mais aussi leurs collègues, familles, parents et consorts. Une jeunesse dorée et bien bronzée. Les plus prudents ont prénotés une table. En arrachant une bière, la jolie serveuse me dit que le comptoir est également réservé.
Benoît est en retard et je commence à être inquiet. L’hymne retentit, il est chanté à pleins poumons et les poitrines manquent de faire exploser le bar. Je recule devant la loi du nombre. Encore un pas et me voilà dehors, sur le trottoir. Comme les autres.
Benoit arrive enfin. On ne peut pas rester là. Il faut être azzuri pour tenter d’apercevoir un micro bout de télévision.
Ca tombe bien, à deux pas, il y a une pizzeria où nous retrouvons d’autres réfugiés télévisuels. Le patron a l’air d’un sicilien d’origine tamoule mais l’écran est grand.
Le rosé se boit sans étiquette, les pâtes sont homologuées, le jeune personnel, oh surprise, est italien et ne prononce pas un traître mot de français. Cela converse fort entre les tables lorsque l’écran se fige. Plus d’image. Bonne pioche, le Paraguay vient de marquer un but.
Mi-temps, les serveurs peuvent enfin circuler parmi les chaises installées à la va-vite. Quelques uns font des allers-retours avec le bar voisin, d’autres se recoiffent aux toilettes et la diffusion reprend. Capricieuse, entrecoupée, hachée par un modem qui fait encore des siennes.
Le public est compréhensif, n’élève la voix que pour encourager ou injurier sa propre équipe. Et puis surtout l’Italie finalement égalise. Hurlements, vociférations, le soulagement s’exprime avec emphase.
Fin du match, le restaurant se vide aussi rapidement qu’il s’était rempli. Nous nous retrouvons seuls. Les grands murs paraissent soudain très blancs. La panacotta devient trop molle. La serveuse a oublié tout son italien et nous porte la note.
Le limoncello n’était pas offert.
Une demi-heure avant le début du match, c’est la bousculade. Tout le monde est content de se retrouver, les maillots bleus s’affichent sous la veste et certaines filles se sont fait poser des ongles tricolores.
Les habitués sont là. Ceux qui viennent les dimanches pluvieux regarder des matchs de Serie A. Mais aussi leurs collègues, familles, parents et consorts. Une jeunesse dorée et bien bronzée. Les plus prudents ont prénotés une table. En arrachant une bière, la jolie serveuse me dit que le comptoir est également réservé.
Benoît est en retard et je commence à être inquiet. L’hymne retentit, il est chanté à pleins poumons et les poitrines manquent de faire exploser le bar. Je recule devant la loi du nombre. Encore un pas et me voilà dehors, sur le trottoir. Comme les autres.
Benoit arrive enfin. On ne peut pas rester là. Il faut être azzuri pour tenter d’apercevoir un micro bout de télévision.
Le rosé se boit sans étiquette, les pâtes sont homologuées, le jeune personnel, oh surprise, est italien et ne prononce pas un traître mot de français. Cela converse fort entre les tables lorsque l’écran se fige. Plus d’image. Bonne pioche, le Paraguay vient de marquer un but.
Mi-temps, les serveurs peuvent enfin circuler parmi les chaises installées à la va-vite. Quelques uns font des allers-retours avec le bar voisin, d’autres se recoiffent aux toilettes et la diffusion reprend. Capricieuse, entrecoupée, hachée par un modem qui fait encore des siennes.
Le public est compréhensif, n’élève la voix que pour encourager ou injurier sa propre équipe. Et puis surtout l’Italie finalement égalise. Hurlements, vociférations, le soulagement s’exprime avec emphase.
Fin du match, le restaurant se vide aussi rapidement qu’il s’était rempli. Nous nous retrouvons seuls. Les grands murs paraissent soudain très blancs. La panacotta devient trop molle. La serveuse a oublié tout son italien et nous porte la note.