La Jungle Transafric 15 rue d’Aboukir Paris 2.
Commentaires : France 2 audible
Ma découverte de la Jungle remonte à quelques années. Impossible d’en fixer la date exacte. Ayant abusé de cocktails, j’en ai oublié les détails obscurs. Si ce n’est la nationalité du maître des lieux, camerounaise.
Depuis ma visite, les affaires ont prospéré. Lait de panthère et autre dépanneur ont coulé à flot. La Jungle s’est agrandie. La charmante serveuse me dit que le match est retransmis au restaurant. Pour m’y rendre, je n’ai qu’à suivre le 4x4 du patron, cigare au bec, panama sur la tête, et tourner au coin de la rue.
Gilles est déjà là. Je m’assois sur un fauteuil de paille et partage une Guinness grand format. Cela a le goût et la couleur de l’Irlande sauf que l’étiquette annonce fièrement qu’elle est brassée à Douala, Cameroun.
Le lieu est magnifique. Tentures, masques anciens, photos de stars et chapeaux de paille embarquent le visiteur pour un voyage instantané. La France est bien loin. Excepté un couple perdu entre deux tables, nous sommes les seuls toubabs.
Costards, talons hauts, lunettes de marque, la clientèle est bien mise et se régale d’assiettes aux formes généreuses. Seule entorse au chic, des ballons verts, jaunes et rouges rappellent que ce soir les lions indomptables sont de la partie.
On y va, on y va. Un goal plus loin, certains ont en profité pour enfiler le maillot du buteur du jour, un certain Sami Etoo. A part ça que des critiques. Des demandes répétées pour faire sortir untel, celui-là aussi et surtout l’entraîneur français. Un bébé pleure. Il mendie un biberon à sa jolie mère affublée d’une casquette. Elle ne l’entend pas et tente de le maintenir sur ses genoux. Le supposé père se proclame cardiaque.
Moment de calme. Enfin la mi-temps. Changement de programme télé pour balancer une MTV locale et du makossa à plein tube. Des amis nous ont rejoint. Pablo a faim. Le ticabia sera long annonce la serveuse. Va pour poulet braisé et yassa pour tout le monde alors.
La curée se poursuit. Nous sommes maudits. Roger Milla avait raison. Ce sont des incapables, surpayés. Le Cameroun est un pays pauvre et ils utilisent des jet privés ajoute un type en se resservant une coupe de champagne.
Ils doivent rentrer à pied. Ma fierté est atteinte. Le pays va être à feu et à sang. Ce coach blanc, il faut le décalotter. Et ils sont où les anti-camerounais ?
Bigre. Notre repas se fait attendre. Pablo voudrait se barrer dans un bar danois. La convocation des ancêtres est vaine. Le cardiaque n’attend pas le coup de sifflet pour se débiner. Il demande à sa femme d’ôter sa casquette afin d’éviter la honte.
Le match est fini depuis une heure et rien de neuf sur le front de notre repas. Organisation africaine, sans doute le cuistot était-il happé par les lions ? Quoique. Arrive le moment de l’addition. Incompréhensible. La défaite est amère. Facturation spéciale toubab.
Pablo veut voir la carte. On lui tend une vieille photocopie tirée d’un tiroir. Les nouveaux tarifs. Qui est le responsable ? C’était une soirée spéciale. Excusez-moi je croyais qu’on était jeudi. Il y a une différence après 10 heures et avant minuit.
J’en ai assez. Je sors avec l’envie de ne plus revenir. Pablo me rassure d’un texto pendant la nuit. Tout s’est arrangé. Les joueurs ne rentreront pas à pied.
Gilles est déjà là. Je m’assois sur un fauteuil de paille et partage une Guinness grand format. Cela a le goût et la couleur de l’Irlande sauf que l’étiquette annonce fièrement qu’elle est brassée à Douala, Cameroun.
Le lieu est magnifique. Tentures, masques anciens, photos de stars et chapeaux de paille embarquent le visiteur pour un voyage instantané. La France est bien loin. Excepté un couple perdu entre deux tables, nous sommes les seuls toubabs.
Costards, talons hauts, lunettes de marque, la clientèle est bien mise et se régale d’assiettes aux formes généreuses. Seule entorse au chic, des ballons verts, jaunes et rouges rappellent que ce soir les lions indomptables sont de la partie.
Moment de calme. Enfin la mi-temps. Changement de programme télé pour balancer une MTV locale et du makossa à plein tube. Des amis nous ont rejoint. Pablo a faim. Le ticabia sera long annonce la serveuse. Va pour poulet braisé et yassa pour tout le monde alors.
La curée se poursuit. Nous sommes maudits. Roger Milla avait raison. Ce sont des incapables, surpayés. Le Cameroun est un pays pauvre et ils utilisent des jet privés ajoute un type en se resservant une coupe de champagne.
Ils doivent rentrer à pied. Ma fierté est atteinte. Le pays va être à feu et à sang. Ce coach blanc, il faut le décalotter. Et ils sont où les anti-camerounais ?
Bigre. Notre repas se fait attendre. Pablo voudrait se barrer dans un bar danois. La convocation des ancêtres est vaine. Le cardiaque n’attend pas le coup de sifflet pour se débiner. Il demande à sa femme d’ôter sa casquette afin d’éviter la honte.
Le match est fini depuis une heure et rien de neuf sur le front de notre repas. Organisation africaine, sans doute le cuistot était-il happé par les lions ? Quoique. Arrive le moment de l’addition. Incompréhensible. La défaite est amère. Facturation spéciale toubab.
Pablo veut voir la carte. On lui tend une vieille photocopie tirée d’un tiroir. Les nouveaux tarifs. Qui est le responsable ? C’était une soirée spéciale. Excusez-moi je croyais qu’on était jeudi. Il y a une différence après 10 heures et avant minuit.
J’en ai assez. Je sors avec l’envie de ne plus revenir. Pablo me rassure d’un texto pendant la nuit. Tout s’est arrangé. Les joueurs ne rentreront pas à pied.