Lieu : La Paella, rue des Vinaigriers Paris 10.
Commentaires : Espagnol audible, baissé puis remis.
Commentaires : Espagnol audible, baissé puis remis.
La Paella est une institution familiale de l’Espagne à Paris. Desde 1954 indique la vitrine. Beaucoup de monde. Age, sexe, amis, famille et chiens indifférenciés. Pas d’excès de confiance visible. Face aux cousins, modestie est de rigueur. Installée sur le trottoir, une tireuse à bière temporaire évite de passer par le comptoir. Demi plutôt que pinte pour ne pas risquer le réchauffement.
Désolé, la salle de restaurant du premier étage est entièrement réservée. Au rez-de-chaussée, les habitués ont pris leurs précautions. Les assiettes de tapas sont vides mais pas question de bouger du tabouret. Reste à se créer une place debout entre escaliers, comptoir, néons rouges et cuisine.
Hymne ignoré. Balayé. La selección ne résout pas les différences culturelles. Un enfant se faufile avec un étrange drapeau blanc à franges. ¿Real Zaragoza, por qué?. Le petit ne répond pas et file s’installer sur les épaules paternelles.
Odeurs de poissons frits. Boquerones, pulpo hurle la serveuse. Une main attrape l’assiette. Étonnant ballet. Version alimentaire du jeu de passes tiki-tiki. La commande part du comptoir, file en cuisine, évite la foule, revient, monte les escaliers et redescend sans heurt ni renversement.
Action dangereuse. Vague timide de España ! España ! España ! Une voix crie Portugal ! Portugal ! Portugal ! Un tee-shirt rose tendance masochiste se dresse et reprend seul contre tous. Regards médusés. Pas d’incident diplomatique. Ni de quoi s’enthousiasmer. Les chants des Gambas! Lomo ! Tortilla ! remettent les idées au clair.
Mi-temps. Rafraîchissement généralisé dans la rue. Les gamins jouent au pistolet à eau. Les parents tirent sur de la bière fraiche. La pause est trop courte pour tous.
Ca se rapproche. Ca va venir. Un vieux béret aligne cafés et petits verres d’alcool brun. Le petit-fils s’enfile du Kas Lemon à la paille. Villa ! Villa ! Villa ! Maravilla ! Le buteur a droit à sa chanson. Une grand coup de cloche sonne célèbre l’évènement. Et elle est pour qui cette ración de moules ? 3 mains se lèvent en même temps.
Des litres de bière sont transférés direction les cuisines. Olé, Olé, plus besoin de s’empêcher de chanter et de se gratter la tête. Dernier coup de cloche. Ca sent la gagne. C’est plié.
Campeon. Campeon. Campeon. La terrasse du bar voit plus loin que le bout de son nez. Cris, joie, discussions enflammées. Les chiens aboient, les mamans promettent de bientôt rentrer. Où sommes-nous donc passés ? Sur 10 m2, la rue des Vinaigriers a franchi les Pyrénées.
Alors, pourquoi douter ?
Désolé, la salle de restaurant du premier étage est entièrement réservée. Au rez-de-chaussée, les habitués ont pris leurs précautions. Les assiettes de tapas sont vides mais pas question de bouger du tabouret. Reste à se créer une place debout entre escaliers, comptoir, néons rouges et cuisine.
Hymne ignoré. Balayé. La selección ne résout pas les différences culturelles. Un enfant se faufile avec un étrange drapeau blanc à franges. ¿Real Zaragoza, por qué?. Le petit ne répond pas et file s’installer sur les épaules paternelles.
Action dangereuse. Vague timide de España ! España ! España ! Une voix crie Portugal ! Portugal ! Portugal ! Un tee-shirt rose tendance masochiste se dresse et reprend seul contre tous. Regards médusés. Pas d’incident diplomatique. Ni de quoi s’enthousiasmer. Les chants des Gambas! Lomo ! Tortilla ! remettent les idées au clair.
Mi-temps. Rafraîchissement généralisé dans la rue. Les gamins jouent au pistolet à eau. Les parents tirent sur de la bière fraiche. La pause est trop courte pour tous.
Ca se rapproche. Ca va venir. Un vieux béret aligne cafés et petits verres d’alcool brun. Le petit-fils s’enfile du Kas Lemon à la paille. Villa ! Villa ! Villa ! Maravilla ! Le buteur a droit à sa chanson. Une grand coup de cloche sonne célèbre l’évènement. Et elle est pour qui cette ración de moules ? 3 mains se lèvent en même temps.
Des litres de bière sont transférés direction les cuisines. Olé, Olé, plus besoin de s’empêcher de chanter et de se gratter la tête. Dernier coup de cloche. Ca sent la gagne. C’est plié.
Campeon. Campeon. Campeon. La terrasse du bar voit plus loin que le bout de son nez. Cris, joie, discussions enflammées. Les chiens aboient, les mamans promettent de bientôt rentrer. Où sommes-nous donc passés ? Sur 10 m2, la rue des Vinaigriers a franchi les Pyrénées.
Alors, pourquoi douter ?