Lieu : Caribe Café, 12 place Victor Hugo Toulouse.
Commentaires : France 2 audible.
Commentaires : France 2 audible.
Canicule sur Toulouse. Ou trouver la fraicheur ? Sous le ventilateur du Caribe. Dans une paillote intérieure décorée de canisses, drapeaux du Brésil et faux perroquets.
Une boisson gelée tourne dans une centrifugeuse qui affiche Granita en lettres rouges fraise. Il en sort un liquide au goût de citron et de cachaça industrielle. Donne-moi une limonade plutôt.
Discours d’un joueur au micro avant le match. La samba couvre ses paroles. Vai, vai monte le son. Trop tard, sans l’avoir entendu, on l’applaudit quand même. L’hymne démarre. Chanté du bout des lèvres.
Tous les modèles de maillot sont disponibles au Caribe. Jaunes, verts, bleu, Corcovado, soleil, plage et palmiers. Une question française se perd dans le brouhaha, le tout le monde debout et les cheveux rastas. Si j’étais à l’étranger, afficherais-je avec autant de ferveur mes couleurs nationales ?
Issou. But du Brésil. Fausse alerte. A peine rangé, embrassades, sauts et Brazeou! Brazeou ! refont trembler les canisses. Sifflets et cornes de brume organisent une sonore compétition. Trop facile. Un grand pot de bière, bien gelada s’il vous plaît, fait le tour des lèvres. Que valeu ! Le serveur s’amuse à asperger la foule à coups de robinet d’eau pétillante. C’est sucré mais cela fait du bien. Todo bem.
Bruits de couloir. Hurlements. Pendant 5 secondes les regards se détachent de l’écran. Le bar du fond s’est écroulé sous les pas de danse. Pas grave, on le remontera à la mi-temps.
Tranquilo, jupes courtes, muscles et tongs prennent l’air chaud. Tu es tellement magnifique cet après midi ! 15 ans déjà ton premier fils ? Ah, vous les Bahaianais vous avez vraiment une énorme bouche.
Ca recule. Ca va être chaud. Les colliers de plage sont décortiqués pierre après pierre. Une coupe du monde sans Brésil n’est plus une coupe du monde. Le klaxon devient canard. Des lunettes de pacotille se cassent. La télé geint. Se coupe. Puis reprend. Avec le même cauchemar éveillé.
Vive invective dans le bar. Dispute. A qui la faute ? Qui criera le plus fort ? Laissez-moi passer. Tu me marches sur les pieds. Les commentateurs portent malheur. L’égoïste tue le collectif. Je ne veux pas. Dernier tir main dans la main. Signe de croix. C’est mort. Il n’y a plus qu’à pleurer. Et appeler sa mère ou sa petite amie.
En 2016, la coupe du monde sera chez nous. Au pieds des favelas avec les fusils braqués. Si les joueurs se manquent, ils sont…. Le geste de la main est explicite. On s’en fout. On s’en fout. Il n’y a que nous qui avons 5 étoiles.
Joints d'herbe au bec un groupe de garçons ne prend pas part aux débats. De la tête, du pied, du ventre, ils jonglent avec un ballon jaune. Ils comptent aussi. 23-24-25-26. Aïe c’est loupé. Encore toi ! Rigolade. Faut tout recommencer.
Une boisson gelée tourne dans une centrifugeuse qui affiche Granita en lettres rouges fraise. Il en sort un liquide au goût de citron et de cachaça industrielle. Donne-moi une limonade plutôt.
Discours d’un joueur au micro avant le match. La samba couvre ses paroles. Vai, vai monte le son. Trop tard, sans l’avoir entendu, on l’applaudit quand même. L’hymne démarre. Chanté du bout des lèvres.
Tous les modèles de maillot sont disponibles au Caribe. Jaunes, verts, bleu, Corcovado, soleil, plage et palmiers. Une question française se perd dans le brouhaha, le tout le monde debout et les cheveux rastas. Si j’étais à l’étranger, afficherais-je avec autant de ferveur mes couleurs nationales ?
Issou. But du Brésil. Fausse alerte. A peine rangé, embrassades, sauts et Brazeou! Brazeou ! refont trembler les canisses. Sifflets et cornes de brume organisent une sonore compétition. Trop facile. Un grand pot de bière, bien gelada s’il vous plaît, fait le tour des lèvres. Que valeu ! Le serveur s’amuse à asperger la foule à coups de robinet d’eau pétillante. C’est sucré mais cela fait du bien. Todo bem.
Bruits de couloir. Hurlements. Pendant 5 secondes les regards se détachent de l’écran. Le bar du fond s’est écroulé sous les pas de danse. Pas grave, on le remontera à la mi-temps.
Tranquilo, jupes courtes, muscles et tongs prennent l’air chaud. Tu es tellement magnifique cet après midi ! 15 ans déjà ton premier fils ? Ah, vous les Bahaianais vous avez vraiment une énorme bouche.
Vive invective dans le bar. Dispute. A qui la faute ? Qui criera le plus fort ? Laissez-moi passer. Tu me marches sur les pieds. Les commentateurs portent malheur. L’égoïste tue le collectif. Je ne veux pas. Dernier tir main dans la main. Signe de croix. C’est mort. Il n’y a plus qu’à pleurer. Et appeler sa mère ou sa petite amie.
En 2016, la coupe du monde sera chez nous. Au pieds des favelas avec les fusils braqués. Si les joueurs se manquent, ils sont…. Le geste de la main est explicite. On s’en fout. On s’en fout. Il n’y a que nous qui avons 5 étoiles.
Joints d'herbe au bec un groupe de garçons ne prend pas part aux débats. De la tête, du pied, du ventre, ils jonglent avec un ballon jaune. Ils comptent aussi. 23-24-25-26. Aïe c’est loupé. Encore toi ! Rigolade. Faut tout recommencer.