Lieu : Goethe Institut, 17 Avenue d’Iena, Paris 16.
Commentaires : Allemand très doux.
Commentaires : Allemand très doux.
Ne le cachons pas. Autre que la fatigue et la lassitude de fréquenter chaque soir un comptoir différent, l’idée de se rendre au Goethe Institut tient en une phrase « À la mi-temps sera remis une récompense pour le plus beau costume célébrant la Nationalmannshaft ».
Besoin de clichés en grosses chaussettes, soif de folklore bavarois n’empêchent pas le retard. Des reproches, des petits cris, voilà pour l’accueil. La raison est simple. Etourderie et méconnaissance de la langue allemande qui raconte en substance « attention idiot, tu es devant le rétroprojecteur et nous empêches de voir la partie ».
Plus une jolie chaise noire disponible dans la salle parquetée. Avec la promesse de les remettre ensuite, les relax métalliques vertes du patio font l’affaire.
Dans la pénombre, état des lieux visuel. Public assez âgé et bien fagoté, étudiants sortis de la bibliothèque, quelques femmes seules et un aveugle qui se fait raconter la partie par son voisin.
Le son du match est léger. Ne dérange en rien les conversations et le murmure permanent. Où vas-tu en vacances ? Je présenterai ma thèse en septembre. C’est quoi l’idée de la règle du hors-jeu ?
Quelques allers-retours. Vers le design du grand hall où des dames à la coiffure mise en plis proposent bières fraîches et petits pains. Une seule variété de wurst mais plusieurs sauces. Bruit discret de vuvuzela pour célébrer le retour sur blessure d’un joueur. Des Iphones s’exposent pour démontrer que l’application est désormais disponible et moins bruyante.
Déjà la mi-temps. La salle profite de l’air chaud du jardin. Un type prend la parole façon Arte. Il commence une phrase en français et la termine en allemand. Enfin le concours. Un regard circulaire en dit long sur le faible nombre de combattants. Aucun.
Dans l’indifférence générale, parents exceptés, un garçonnet avec un chapeau rouge, noir et or remporte une valise contenant les dernières publications de l’Institut.
Le match a repris. Bien peu s’en sont aperçus. On converse au clair de lune. Dissertation lancée sur le sens des badges offerts à l’accueil. Klar, Tchuss, Prost est-il écrit dessus. Gluck remporte le plus de succès.
But des rouges. Supériorité ibérique évidente. Quelques verres glissent sans avoir le temps de tacher le sol. Vite, vite une serviette, et hop, il n’y paraît plus rien. Je suis pas très foot. Pourquoi l’arbitre n’est pas en noir? Ils sont beaux, ces jeunes espagnols. C’est bientôt fini ?
Oui. La plus belle vague d’applaudissements célèbre la fin du match. Elle consomme la défaite avec le fair-play qui sied aux amateurs éclairés. Ou aux indifférents qui cherchent des prétextes pour se retrouver et discuter par une belle soirée d'été.
Besoin de clichés en grosses chaussettes, soif de folklore bavarois n’empêchent pas le retard. Des reproches, des petits cris, voilà pour l’accueil. La raison est simple. Etourderie et méconnaissance de la langue allemande qui raconte en substance « attention idiot, tu es devant le rétroprojecteur et nous empêches de voir la partie ».
Plus une jolie chaise noire disponible dans la salle parquetée. Avec la promesse de les remettre ensuite, les relax métalliques vertes du patio font l’affaire.
Dans la pénombre, état des lieux visuel. Public assez âgé et bien fagoté, étudiants sortis de la bibliothèque, quelques femmes seules et un aveugle qui se fait raconter la partie par son voisin.
Le son du match est léger. Ne dérange en rien les conversations et le murmure permanent. Où vas-tu en vacances ? Je présenterai ma thèse en septembre. C’est quoi l’idée de la règle du hors-jeu ?
Déjà la mi-temps. La salle profite de l’air chaud du jardin. Un type prend la parole façon Arte. Il commence une phrase en français et la termine en allemand. Enfin le concours. Un regard circulaire en dit long sur le faible nombre de combattants. Aucun.
Dans l’indifférence générale, parents exceptés, un garçonnet avec un chapeau rouge, noir et or remporte une valise contenant les dernières publications de l’Institut.
Le match a repris. Bien peu s’en sont aperçus. On converse au clair de lune. Dissertation lancée sur le sens des badges offerts à l’accueil. Klar, Tchuss, Prost est-il écrit dessus. Gluck remporte le plus de succès.
But des rouges. Supériorité ibérique évidente. Quelques verres glissent sans avoir le temps de tacher le sol. Vite, vite une serviette, et hop, il n’y paraît plus rien. Je suis pas très foot. Pourquoi l’arbitre n’est pas en noir? Ils sont beaux, ces jeunes espagnols. C’est bientôt fini ?
Oui. La plus belle vague d’applaudissements célèbre la fin du match. Elle consomme la défaite avec le fair-play qui sied aux amateurs éclairés. Ou aux indifférents qui cherchent des prétextes pour se retrouver et discuter par une belle soirée d'été.